Presse & éditions
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InfoMatin
1993-1996
Plus jeune, la photo qui m’intéressait, exclusivement, c’était la photo de reportage. Pourtant, il n’y avait pas de journaux chez mes parents, qui étaient plutôt télé. Je me souviens seulement de Paris-Match chez ma grand-mère et surtout des images de mes livres d’histoire, à l’école élémentaire. Alors, quand Infomatin est créé, je fonce à Ivry-sur-Seine, à l’heure du bouclage et je propose mes premières images de manif du week-end, à Françoise Riss, la rédactrice en chef photo du journal. Je ne travaillais qu’avec de la diapositive et il fallait, préalablement, les faire développer chez Picto, le seul labo ouvert le dimanche à Paris. Elle en a pris une, puis deux, avant de me prendre en stage. J'y resterai jusqu'au dernier numéro, qui n'est pas sorti en kiosque, le jour de la mort de François Mitterrand. C’est important de rencontrer des gens comme elle quand on est jeune. Quoi que l’on fasse. Des gens qui vous regardent avec bienveillance et qui vous encouragent. Mes reportages marquant réalisés à l'époque, Les mal-logés de la rue du Dragon à Paris, les débuts de la techno aux Transmusicales de Rennes, les musiciens du Raï et beaucoup de sujets sociaux et politiques.
